Alors que le musée doit être inauguré mardi par Nicolas Sarkozy, la ville espère devenir une plate-forme culturelle au cœur de l’Europe et ainsi se détacher de son image de ville de garnison.
«Pompidou va changer radicalement l’image de Metz en France et en Europe», estime Jean-Marie Rausch, qui avait porté le projet lorsqu’il était maire. Le but est avant tout de faire rentrer la ville dans le cercle fermé des capitales culturelles, comme Bilbao avec son musée Guggenheim, devenu l’un des bâtiments contemporains les plus connus du monde. C'est donc une aubaine pour la municipalité qui pourra enfin se détacher de son image de ville de garnison.
Le Maire de Metz, Dominique Gros, pense que sa municipalité va suivre l’exemple de Bilbao. «Pompidou nous donne un moyen exceptionnel de faire voir Metz au monde et de l’accoucher dans la modernité», a expliqué ce dernier. Treize ans après sa création, le musée Guggenheim a dépassé le million de visiteurs et a permis la création de 4 500 emplois. Richard Lioger, adjoint à l’urbanisme espère qu’il en sera de même pour la municipalité mosellane : «Metz, qui va perdre 6 000 emplois avec la restructuration des armées, devrait connaître la même renaissance grâce au Pompidou dont l’architecture a déjà sidéré la presse internationale».
Le CPM s’adressera donc à un public Européen, au cœur d’une région démographiquement dense incluant la Sarre et la Rhénanie allemandes, le Grand-Duché du Luxembourg et une partie de la Belgique. «L’offre culturelle est devenue un facteur de développement d’une ville ou d’un territoire, a estimé Antoine Fonte, adjoint à la culture. Dans une Lorraine en pleine reconversion, le CPM renforcera la mutation de la ville vers le tertiaire et les services». Des changements qui sont déjà visibles dans le quartier de l’Amphithéâtre où s’est implanté le musée. Des logements, des commerces et une médiathèque sont actuellement en construction. Les travaux se montent déjà à 150 millions d’euros.
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